mardi 27 octobre 2009

Trois siècles en deux heures

On sait déjà que la ville de Montréal portait à l'origine le nom d'Hochelaga, lac des castors en langue iroquoise. Ce qui est peut-être moins connu est le fait que le trio qui porte son nom a su, grâce à son élégance et sa virtuosité, se tailler une réputation enviable sur la scène internationale.

«De Haydn à Martinu, trois siècles de trios». Ainsi s'intitulait le concert présenté dimanche après-midi en formule cabaret à la salle Edwin-Bélanger. Considéré comme l'un des meilleurs ensembles de musique de chambre au pays, le Trio Hochelaga nous conviait à la découverte.

Figuraient au programme: Trio en mi bémol majeur, Hoboken XV :30 de Haydn, Trio en do mineur, opus 66 de Mendelssohn, Deuxième Trio H. 327 de Bohuslav Martinu et enfin le Trio en ré mineur, opus 32 d'Anton Arensky. Personnellement je ne connaissais pas ces œuvres et je ne crois pas errer en affirmant que je n'étais pas seule dans ce cas, mais voilà justement le mandat que s'est donné le trio: se consacrer à la diffusion du répertoire de musique de chambre, en faire découvrir les richesses méconnues à un plus large public.

En novembre 2008, Danielle Ouellet rapportait dans la Scena Musicale cette réflexion d'Anne Robert: «Je sais que cette forme durera toujours parce qu'elle élève l'âme et que nous en avons tous besoin. Les œuvres de musique de chambre permettent aux interprètes d'atteindre des niveaux de jeu exceptionnels». Les membres du Trio Hochelaga n'éprouvent aucune difficulté à en faire la démonstration, particulièrement dans la dernière œuvre, celle d'Arensky où le superbe dialogue entre la violoniste et le violoncelliste, la complicité palpable des musiciens, la douceur qui succède à l'intensité et la fougue réussissent à envoûter même le profane. On nous offre une ouverture sur le monde, profitons-en pour élever notre âme...

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