mardi 20 octobre 2009

Trêve de bondieuseries

Dans les deux romans qui suivent, publiés aux éditions Carte blanche, Jean Di Tomaso déboulonne nombre de mythes issus du catholicisme. Un saut en arrière de quelques décennies suffit pour mesurer leur impact sur la vie des gens à l'époque.

La messe est finie

Ce texte, parsemé de faits liés à l'histoire religieuse au fil des siècles, débute à Saint-Jean-Port-Joli pour se terminer à Chicoutimi.

On conçoit qu'un prêtre à la veille de défroquer puisse vivre un conflit intérieur d'une grande intensité. On s'attend à un débat de conscience chez cet homme divisé entre l'amour du Divin et celui d'une femme - toute divine soit-elle - mais que de questions, que de questions! Elles déferlent en rafales sur le lecteur qui en perd son latin... et le fil de l'histoire. S'agit-il d'un roman ou d'un réquisitoire? «On nous a répété à tout propos qu'il n'y a qu'une seule et vraie religion. Y a-t-il un salut possible hors du catholicisme? Preuves à l'appui, des scientifiques soutiennent que les humains existent sur terre depuis deux ou trois millions d'années au moins; le christianisme, depuis deux mille ans. Pourquoi Dieu a-t-il attendu tout ce temps? Que fait-on de la majorité de l'humanité qui n'est pas baptisée ou de ceux qui ont eu le malheur de naître avant le maître Jésus?»

Quelqu'un a-t-il une réponse?

Si Dieu le veut

Dans ce roman publié en 2008, nous nous retrouvons à Montréal quelque part au milieu des années soixante. C'est du moins ce que l'auteur laisse entendre.

Abus d'autorité dans la smala, pudibonderies et autres bondieuseries feront en sorte qu'Antonina Castelli et Franco Floriano ne connaîtront jamais un bonheur pourtant prometteur. Ici l'auteur s'offre mille et une incursions dans la tête de protagonistes qui, au lieu de poser des gestes concrets, passent la majeure partie de leur temps à se triturer les méninges. Quel fiasco inutile que leurs vies gâchées; on aurait presque envie d'intervenir en leur disant de profiter de l'existence pendant qu'il en est encore temps.

D'origine italienne, M. Jean Di Tomaso est né à Montréal où il a étudié la rédaction, la littérature française et l'art dramatique avant de travailler à titre de rédacteur en chef de TV Hebdo durant plusieurs années.

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