mardi 1 septembre 2009

Folklore insulaire

Un 25e anniversaire se doit d'être souligné de belle façon et pour ce faire, la Corporation pour la mise en valeur de Grosse-Isle a fait appel aux membres du Théâtre des Deux Masques et de la Troupe Nouvelle Époque.
Les contes et légendes transmis - le plus souvent oralement - de génération en génération constituent une part non négligeable de notre héritage culturel. Qu'ils soient dépoussiérés à l'occasion, histoire de demeurer dans la mémoire collective, représente une initiative à laquelle on applaudit. Ceux qui ont assisté aux Contes des isles présentés les 28, 29 et 30 août à la salle François-Prévost du Centre des migrations peuvent en témoigner. Mme Catherine Chevrot, fidèle collaboratrice du TDM, signe quatre des six contes en question.
La première à monter sur scène est Claudine Landry - bonjour la relève - qui joue le rôle d'une jeune Irlandaise et relate dans Le chœur de Grosse-Île son douloureux départ du port de Dublin dans l'espoir de jours meilleurs. Intensité et émotion sont au rendez-vous, le ton est donné. Elle est suivie de Marc Fréchette, contant l'histoire du fantôme du Moulin Patton avec le talent qu'on lui connaît déjà. André Gaudreau, qui souvent nous fait rire dans des rôles plus légers, change de registre pour entrer dans la peau d'un médecin officiant à Grosse-Isle, désespéré devant son impuissance à éradiquer le mal emportant les immigrés.
La deuxième partie du spectacle nous ramène Marc Fréchette et la très belle Légende des oies d'Irlande. Une surprise nous attend au tournant: le jeune Dimitri Laflamme livre un texte écrit de sa main, où il est question d'un certain Maurice qui souhaitait seulement qu'on l'écoute même si personne n'arrivait à vraiment le comprendre. On compatit avec ledit Maurice et on applaudit derechef. La cerise sur le sundae? Le Petit bonhomme sans tête de l'Isle-aux-Grues raconté par un Réjean Boulet qui parvient une nouvelle fois à nous émouvoir.
Les membres de la Troupe Nouvelle Époque ne sont pas en reste car ils animent la soirée de «danses endiablées pour appeler les esprits des îles», comme le dit Noël Delisle qui avec Marc Fréchette signe la mise en scène.

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