mardi 5 mai 2009

Ode à Grosse-Île

Il n'y a pas grand chose à l'épreuve de Maurice Boulet quand il s'enflamme pour une cause. Après la course de fond, les massages, la prospection, l'ébénisterie, la poésie et tout ce que j'oublie, le voilà qui sort un CD: «Si Grosse-Île m'était chantée».
Maurice le dit d'emblée, il ne se prend pas pour Pavarotti et ne prétend nullement troquer ses présentes occupations contre une carrière de chanteur. Il a simplement voulu traduire en musique et en chanson les sentiments éprouvés alors qu'il lisait deux petits volumes consacrés à l'île de la quarantaine. Ses lectures l'ont tellement inspiré qu'en deux temps trois mouvements il composait ce qu'il considère être l'unique hymne dédié à Grosse-Île et à son épopée.
C'est ainsi que se retrouve sur CD la tragique destinée de milliers d'Irlandais fuyant la famine pour trouver la mort chemin faisant ou au bout de leur route. L'auteur, compositeur et guitariste interprète lui-même la chanson originale, alors que Marcelle Racine prête sa voix pour la narration en anglais sur la troisième piste. Entre les deux versions, on trouve une belle et mélancolique pièce à saveur irlandaise, «Entre deux rives», jouée au piano par Marie-Hélène Greffard. Ont également collaboré à l'enregistrement Clément Lacombe (guitare), François Dumas (violon), Gabriel Messervier (basse) et Daniel Lacombe (percussions).
Maurice Boulet n'a encore jamais mis les pieds à Grosse-Île, mais il compte bien remédier à la situation dès qu'il en aura l'occasion.

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