mardi 17 mars 2009

Guides des temps modernes

L'heure est à la quête spirituelle. Comment s'en étonner, nous qui vivons dans un monde passablement perturbé? Je vous propose dans la présente chronique deux romans dits initiatiques, le premier faisant présentement fureur un peu partout sur la planète (cinq millions d'exemplaires vendus!) et le deuxième étant considéré comme le roman phare d'un auteur à succès qui sera de passage à Montmagny dans quelques jours.
LE SHACK
Quand la tragédie a rendez-vous avec l'éternité
W. Paul Young, éditions Le jour, 331 pages
Un dégénéré s'en prend à Missy, petite fille de six ans. Quatre années plus tard, alors que le père de l'enfant n'a toujours pas fait son deuil et qu'il en veut à la planète entière et à Dieu en particulier, un billet laconique l'incite à retourner sur les lieux du crime. Il y rencontrera une insolite Trinité qui s'emploiera à ramener la brebis perdue dans le droit chemin en lui expliquant le pourquoi du comment des horreurs planétaires: «Notre terre est pareille à une enfant qui a grandi orpheline, sans personne pour la guider ou la diriger. Des gens ont voulu l'aider, mais la plupart se sont simplement servis d'elle. Alors ils usent et abusent de la terre avec insouciance et quand elle tremble ou souffle, ils s'en offusquent et montrent le poing à Dieu.»
La fin de semaine que passera au Shack notre quinquagénaire endeuillé bouleversera à jamais ses convictions profondes, sa façon de voir les choses et d'interagir avec ses semblables. Son histoire aurait eu un impact similaire sur un nombre impressionnant de lecteurs.
LE GUERRIER PACIFIQUE
Dan Millman, éditions J'ai lu, 248 pages
Sportif accompli, Dan a beau cumuler les succès, il demeure insatisfait. Sa rencontre avec un vieil excentrique qu'il appellera Socrate marquera le début d'un long et pénible cheminement vers l'éveil et «l'illumination», soit la découverte de la vérité qui se cache derrière l'infime partie de ce que l'on perçoit lors de notre passage ici-bas.
Psychologie humaniste, philosophie orientale, expériences personnelles; Dan Millman puise à toutes les sources afin d'illustrer son propos. «La mort n'est pas triste; ce qui est triste, c'est que les gens ne vivent pas vraiment.»
Ces deux livres partagent plusieurs points communs:
Primo, on ne peut qu'applaudir aux valeurs prônées par leurs auteurs (respect, tolérance, dépassement de soi...).
Secundo, les invitations à la connaissance se font par le biais de mots déposés dans la boîte aux lettres (il faut toujours être gentil avec son facteur, on ne sait jamais).
Tertio, examinons la façon dont l'enseignement est véhiculé: un sage à la science infuse s'exprime en paraboles, un initié ingénu s'acharne à ne pas poser les bonnes questions et le tout s'adresse à un lectorat qui a grand besoin de réponses. Si ces dernières s'avèrent décevantes ou prévisibles, dites-vous qu'il n'y a aucun mal à revoir des notions déjà connues, souvent négligées, toujours essentielles.
Soulignons en terminant que Le guerrier pacifique a été écrit plusieurs années avant Le Shack.
Dan Millman sera à la librairie Livres en tête ce vendredi entre 17 h et 18 h et se fera un plaisir d'y signer des autographes.

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